je veux un ailleurs

Monde étrange

Qui sait, où irais-je bientôt ? Dans quel étrange monde ? Peut-être dans quatre coins du beau milieu. Tu me suivras si tu tiens à moi. Là le temps ne comptera pas et dans l’espace sans dimension, tu iras droit devant ou tu resteras en arrière, comme il te plaira. Les chemins te mèneront pas à Rome ou plutôt si comme tu voudras. Ta « montre molle » te dira si c’est ton heure, ou si tu dois attendre, attendre que le vent tourne que les blés soient coupés, que le soleil ait disparu à l’horizon. Tu seras léger, sans existence peut-être car tu ne sauras plus si ce que tu vois n’est qu’un mirage. Seule l’illusion sera tangible, et la vie et la mort se confondront dans la lumière. Tu ne t’encombreras pas de tes souvenirs s’ils sont trop lourds. Tu pourras peut-être emporter une image, celle de quelqu’un que tu as aimé et que tu veux aimer encore ; Mais ce sera une ombre si légère, insaisissable et douce. Tu seras bien.

G.

juin 2011